Quel accompagnement avec une soupe au pistou ? Idées gourmandes

Le meilleur allié de votre soupe reste le pain de campagne à l'ancienne, idéalement au levain. Ses larges tranches offrent une surface parfaite pour le tartinage ou le trempage. Pour rester dans le thème provençal, une astuce consiste à toaster légèrement les tranches puis à les frotter vigoureusement avec une gousse d'ail dégermée avant de les arroser d'un filet d'huile d'olive vierge. Cela crée un rappel aromatique direct avec le pistou et ajoute du croquant.

Si vous souhaitez apporter une touche encore plus locale à votre table, la fougasse est l'option reine. Ce pain plat à la croûte dorée et à la mie alvéolée se décline aux olives, aux lardons ou aux herbes de Provence. Servie tiède, elle accompagne à merveille la recette provençale en apportant des notes salées et huileuses qui se marient divinement avec les légumes mijotés.

Rien ne vaut un excellent jambon cru pour accompagner ce plat. Optez pour un Serrano affiné 24 mois, un jambon de Parme ou, pour rester local, un jambon de montagne des Alpes du Sud. Servez-le en chiffonnade très fine. Le sel et le gras du jambon vont exacerber la douceur des haricots coco et des courgettes présents dans la soupe.

Pour varier les plaisirs, pensez aux spécialités régionales comme la coppa, la rosette de Lyon ou des petits pâtés de Pézenas servis tièdes. Ces bouchées viandées apportent de la mâche et satisfont les appétits les plus féroces sans masquer le goût délicat du basilic.

Oubliez la laitue iceberg sans goût. Privilégiez des salades avec du caractère comme un mesclun niçois, de la roquette poivrée ou de la frisée. L'amertume naturelle de ces feuilles tranche avec le gras de la pommade au pistou. Assaisonnez-les simplement avec une vinaigrette légère au citron et à l'huile d'olive, en évitant le vinaigre balsamique trop sucré.

Pour un côté plus rustique et convivial, disposez sur la table des petits bols de radis roses, de cébettes (oignons frais) ou de branches de céleri. Le fait de croquer dans un légume cru et aqueux entre deux cuillères de soupe chaude offre un contraste de température et de texture très agréable.

Deux écoles s'affrontent. Les partisans de la tradition italienne ne jurent que par le Parmesan Reggiano ou le Pecorino (plus salé et piquant). Cependant, une vieille tradition provençale, notamment niçoise, privilégie les fromages à pâte pressée non cuite comme l'Edam vieux ou la Mimolette vieille (la fameuse "boule de Hollande"). Ces fromages, une fois râpés, fondent différemment et apportent une rondeur noisettée incomparable. Pourquoi ne pas proposer un duo sur la table ?

La réponse la plus sûre et la plus harmonieuse est locale : un vin rosé de Provence. Optez pour une appellation Côtes-de-Provence, Coteaux d'Aix ou un Bandol rosé structuré. Ces vins possèdent la vivacité et la minéralité nécessaires pour rincer le gras de l'huile d'olive, tout en ayant assez de corps fruité pour exister face à l'ail. Servez-le bien frais, entre 8°C et 10°C.

Si vous êtes réfractaire au rosé, un vin blanc sec et aromatique comme un Cassis ou un Vermentino peut fonctionner. Pour les inconditionnels du rouge, fuyez les Bordeaux ou les vins boisés. Dirigez-vous vers des vins rouges très légers, peu tanniques et servis frais, comme un Beaujolais ou un vin de Loire léger, bien que l'accord soit moins naturel.